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Envolée des prix sur les matériaux - Etat des lieux et conséquences
Certains types de travaux affichent des progressions encore plus exceptionnelles depuis fin 2020, comme l’indiquent les index suivants :
- BT07 (ossature et charpentes métalliques) : + 43 %
- BT27 (fermeture de baies en aluminium) : + 29,3 %
- BT28 (fermeture de baies en métal ferreux) : + 22,8 %
- BT30 (couverture en ardoises de schiste) : + 19,5 %
- BT32 (couverture en tuiles en terre cuite) : + 20,4 %
- BT35 (couverture en bardeaux bituminés d’asphalte) : + 19,8 %
- BT42 (menuiserie en acier et serrurerie) : + 24,7 %
- BT43 (menuiserie en alliage d’aluminium) : + 21,8 %
- BT45 (vitrerie-miroiterie) : + 26 %
- BT49 (couverture et bardage en tôles d’acier nervurés avec revêtement étanchéité) : + 27,1 %
- BT53 (étanchéité) : + 20,2 %
Et c’est bien l’évolution des coûts des matériaux qui constitue le premier facteur explicatif de telles envolées. De ce fait, la baisse des prix de l’énergie relevée depuis le début de l’année donne quelques espoirs de stabilisation. Ce mouvement reste toutefois à confirmer jusqu’à l’approche de la prochaine période de chauffe, à l’hiver prochain.
C’est pourquoi la FFB continue de se battre pour que les artisans et entreprises du bâtiment ne se trouvent plus seuls à supporter les effets de ces crises successives.
Cela passe par une indexation systématique des marchés, ainsi qu’une meilleure visibilité sur les prix et les stocks à l’amont de la filière. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a souhaité répondre à cette attente en annonçant, lors des 24h du bâtiment, la mise en place en janvier 2023 d’un observatoire de la formation des du prix des matériaux. Il l’a confirmé depuis, tout en déplorant que les industriels jouent peu le jeu pour l’heure. La FFB maintient qu’elle souhaite la mise en place rapide de cet outil. Cela passe aussi par un accompagnement des donneurs d’ordres, notamment via la revalorisation puis l’indexation automatique des aides (montants et barèmes).
Cela passe enfin par l’arrêt de toute inflation règlementaire pour les prochaines années, alors que la filière et ses clients doivent déjà absorber les surcoûts associés à la RE2020 et, dans une moindre mesure pour l’heure, à la REP.