Le déclenchement de la Guerre en Ukraine vient renforcer la désorganisation du commerce mondial de l'énergie et des matériaux.
Entre la fin 2021 et la fin février 2022, les prix de marché s'envolent ainsi de près de 30% pour le baril de pétrole, de 15% pour le gaz (déjà très haut fin 2021) et de 63 % pour le MW/h d'électricité (hors périodes de pointes). Cela a nécessairement un impact sur les prix des matériaux dont la production s'avère intensive en énergie. C'est notamment le cas des produits aluminium, des tuiles et briques ou du carrelage, pour lesquels ont été annoncés des fermetures de chaines de production, voire d’usines du fait de coûts variables devenus insupportables (produire coûte plus cher que ne pas produire). Les stocks ne feront que transitoirement tampon, lorsqu'ils existent encore. Il faut donc s'attendre à un renforcement des difficultés d'approvisionnement sur ces produits, en plus des hausses de prix.
En sus de la crise de l'énergie et de ses impacts, de premières alertes nous parviennent des aciéristes, alors que la Russie et l'Ukraine s'avéraient de gros exportateurs de produits semi-finis vers l'Europe. C'est notamment le cas des brames d'acier (gros blocs parallélépipédiques) qui, une fois laminées, deviennent des plaques notamment utilisés dans les TP ou par les constructeurs d'engins (grues, tractopelles, godets, ...) C'est aussi le cas des fils machines, transformés en produits acier pour le béton.
Face à cette situation de crise, la Direction générale des entreprises du ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance a mis en place une page web d'alerte, de remontée d'information et d'accompagnement.
Attention : ces informations illustrent la situation immédiate et devront être confirmées ou infirmées dans le temps, le pire n’étant pas certain.