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- Conjoncture bâtiment
Tendances récentes du bâtiment - Mai 2024
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Note de lecture :
Plus l’aiguille se situe dans le rouge, plus l’indicateur connaît une situation défavorable par rapport à sa moyenne de long terme ; à l’opposé, plus l’aiguille se situe dans le vert, plus la situation ressort favorable.
Le contexte général
Au premier trimestre 2024, le PIB en volume progresse de 0,2 % sous l’effet de l’accélération de la consommation des ménages (+0,4 % après +0,2 % au trimestre précédent) et du rebond de l’investissement total (+0,3 % après -0,9 %). Ce dernier s'explique par la bonne dynamique côté administrations publiques (+1,5 %) et l’inflexion côté entreprises (+0,5 %). En revanche, l’investissement des ménages, composé à plus de 80 % de dépenses en logement neuf et en gros entretien, continue de décrocher (-1,5 %). Quant au solde du commerce extérieur, il ressort légèrement positif.
Par ailleurs, l’inflation continue de ralentir, à 2,2 % en avril 2024 sur un an. Les taux des crédits immobiliers aux particuliers poursuivent donc leur baisse pour atteindre 3,81 % en moyenne en avril 2024, hors frais et assurances. Dans le même temps, la chute de la production de crédits immobiliers dans le neuf ralentit un peu mais reste conséquente à -23,8 % en glissement annuel sur trois mois à fin avril 2024.
Les marchés du bâtiment
En glissement annuel sur le premier trimestre 2024, le rythme d’effondrement des mises en chantier se maintient globalement, à -20,1 %. Celui des permis s’avère un peu moins fort, à -12,8 %. À l’amont de la filière, les ventes chutent de 35,9 % sur la même période dans l’individuel diffus et de 33,5 % entre les quatrièmes trimestres 2022 et 2023 chez les promoteurs pour celles à destination des particuliers. En revanche, les ventes en bloc progressent de 13,2 %.
Dans le non résidentiel neuf, en glissement annuel sur trois mois à fin mars 2024, les surfaces commencées se replient de 8,8 %. Tous les segments participent au mouvement d’ensemble. Les surfaces autorisées, quant à elles, abandonnent 4,0 %. Seuls les bâtiments administratifs progressent de 6,6 %, en lien avec la position favorable dans le cycle électoral municipal. Les autres segments s’affichent entre -4,7 % pour les bâtiments industriels et assimilés et -15,0 % pour les bureaux.
Le ralentissement sur le marché de l’amélioration-entretien se confirme avec une hausse de l’activité en volume limitée à +1,5 % en glissement annuel au premier trimestre 2024, après +2,6 % le trimestre précédent. Comme craint du fait de la réforme trop brutale de MaPrimeRénov’, le tassement ressort encore plus net dans la rénovation énergétique du logement à +0,4 %, après +2,1 % et +3,2 % aux trimestres précédents.
Globalement, au premier trimestre 2024, la production dans le bâtiment s’est repliée de 4,6 % en glissement annuel.
L’appareil de production
En glissement annuel au premier trimestre 2024, la baisse de l’emploi salarié s’accentue à -1,1 %, tout comme celle de l’intérim à -8,1 % en équivalent-emplois à temps plein (ETP). Au total, 23 200 postes ont été perdus sur cette période : conséquence d’une baisse de 14 300 salariés cumulée à celle de 8 900 intérimaires ETP. L’impact de la crise du neuf et du trou d'air de la rénovation se font donc davantage ressentir sur l’emploi dans le bâtiment, même si les perspectives d’emploi salarié restent étonnamment positives pour les entreprises de plus de dix de salariés.
En outre, en glissement annuel sur trois mois à fin mars 2024, hors micro-entrepreneurs, les créations d’entreprises dans la construction progressent à +4,1 %. Quant aux défaillances, elles s’envolent encore de 24,1 %.
Par ailleurs, on relève une quasi-stabilisation du taux de marge opérationnelle (corrigé de la rémunération du travail des chefs d’entreprise non salariés) dans la construction au quatrième trimestre 2023, à 22,4 %. Il se maintient clairement en-deçà de celui relevé au quatrième trimestre 2019 (26,7 %), avant le déclenchement de la crise sanitaire. Toujours sur le quatrième trimestre 2023, les prix bâtiment ont progressé de 4,2 % en glissement annuel, versus 2,3 % pour les coûts. Enfin, les trésoreries des structures de plus de dix salariés se stabilisent sur le premier trimestre 2024 pour s’afficher un peu au-dessus de leur moyenne de longue période.
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