Aujourd’hui, quatre éco-organismes sont agréés pour atteindre ces objectifs grâce à une éco-contribution appliquée sur les produits et matériaux neufs destinés au bâtiment. Si l’approche est vertueuse, de nombreux retards ont été pris, ce qui inquiète la FFB à quelques semaines de son lancement. Les standards de tri (conditions de la reprise gratuite) ne sont pas connus, et encore moins discutés avec les entreprises ; la contractualisation avec les opérateurs du déchet et les collectivités est au point mort ; les barèmes, tout juste rendus publics, ne permettent pas d’avoir la visibilité attendue ; un flou et une insécurité juridique persistent sur les structures redevables de la REP (la FFB poursuit son combat pour que la charge remonte à l’industriel, le plus en amont possible) ; enfin, l’organisme coordonnateur, indispensable pour harmoniser les pratiques entre éco-organismes, se fait attendre. La FFB demande aux pouvoirs publics d’accélérer la mise en œuvre opérationnelle de la REP. Il est impératif de clarifier ces zones d’ombre et d’imposer un délai de neuf mois entre la publication, chaque année, des éco-contributions et leur application. Il y va de la réussite de ce dispositif très attendu.
Franck PERRAUD
Vice-président de la FFB