Qualité de l'air intérieur : campagne d'essais pour les matériaux à base de plâtre

Depuis le 1er janvier 2012, la réglementation sur la qualité de l'air intérieur (QAI) impose l'étiquetage des produits et matériaux de construction afin d'informer sur leur niveau d'émission en polluants volatils, les fameux COV (composés organiques volatils). 
11:0008/12/2016
Rédigé par
revue
Retrouvez ce dossier dans notre revue Bâtimétiers
Bâtimétiers Numéro 45 | Décembre 2016

Reprenant l'estampillage devenu usuel dans le secteur de l'électroménager ou de l'automobile, cet étiquetage va de la classe A+ pour de très faibles émissions à C pour les plus fortes. Or, la réglementation sur la QAI (1) d'où émane cette obligation d'affichage ne vise que les produits manufacturés et mis sur le marché. Les éléments en staff traditionnels (conformes au NF DTU 25.51) fabriqués et installés par la même entreprise n'y sont pas soumis. En outre, si les matériaux à base de plâtre mis sur le marché sont visés par cet étiquetage, le développement fongique, qui a aussi une incidence sur la QAI, n'est pas évalué. Raison pour laquelle l'Union des métiers du plâtre et de l'isolation (UMPI-FFB) a décidé de mener une campagne d'essais sur le relargage des COV des ouvrages en plâtre et le développement fongique.

Plusieurs échantillons ont été testés, dont, pour le staff, une plaque de staff traditionnel (conforme au NF DTU 25.51), une plaque de staff commerciale et un polochon (plâtre et filasse). Pour quantifier le relargage des COV, la méthodologie d'essai est celle employée pour définir l'étiquetage des produits de construction (selon la norme ISO 16 000-9). Les échantillons ont donc été incubés dans des chambres climatiques pendant 28 jours, sous flux d'air propre. Après cette période, des prélèvements ont été réalisés pendant une heure pour quantifier le relargage de COV. Résultat : tous les échantillons testés ont présenté des concentrations d'émissions de COV totaux bien inférieures au seuil de 1 000 µg/m3. Ils peuvent ainsi bénéficier du classement A+ dans le cadre de l'étiquetage des produits de construction.

Des résultats hétérogènes face à la pollution physique

Pour lutter de manière active contre les COV présents dans l'air, on trouve sur le marché des plaques de plâtre spécifiques, capables de capter certains polluants. Une solution qui peut s'avérer pertinente pour certains locaux, sous réserve de prévoir sur ces ouvrages un revêtement adapté. En revanche, la sensibilité de ces produits au développement fongique n'est pas caractérisée.
Il est important de souligner que quel que soit le matériau (plâtre ou autre), une faible émissivité en COV n'est pas forcément synonyme de bonne résistance au développement fongique, c'est-à-dire à la pollution physique générée par l'apparition de micro-organismes tels que des moisissures. Cela est également le cas pour les matériaux en plâtre testés (plaques de plâtre, carreaux, ouvrage en staff…). Néanmoins, pour les ouvrages en staff suspendus par des polochons, un bon enrobage de plâtre a démontré la capacité à limiter la propagation de micro-organismes car constituant une barrière efficace face à la croissance des moisissures.

 

(1) Arrêté du 19 avril 2011

Contenu réservé aux adhérents FFB

  • Profitez aussi de conseils et de soutien

    Des services de qualité, de proximité, avec des experts du Bâtiment qui connaissent vos enjeux métier et vous accompagnent dans votre quotidien d'entrepreneur.

  • Intégrez un réseau de 50 000 entreprises

    La FFB est fière de représenter toutes les entreprises du bâtiment, les 2/3 de nos adhérent(e)s sont des entreprises artisanales.

  • Bénéficiez des dernières informations

    Recevez Bâtiment actualité 2 fois par mois pour anticiper et formez-vous aux évolutions des métiers ou de la législation.

Pour contacter facilement votre fédération et accéder aux prochaines réunions
Vous n'êtes pas adhérent et vous cherchez une information ?