La France bénéficie d’une ressource
en eau globalement abondante
grâce à sa pluviométrie et ses réserves
d’eaux souterraines. Cependant, la
qualité et la ressource en eau varient
selon la situation géographique ou la
densité urbaine. Les problèmes de qualité des eaux de surfaces, l’augmentation des coûts de traitement, l’augmentation de la consommation par
rapport à la capacité des ressources
naturelles limitrophes engendrent des
restrictions de plus en plus fréquentes
et la mise en place de systèmes de
compensation importants et coûteux.
En France, environ un quart des prélèvements d’eau concernent la consommation d’eau potable. En moyenne,
selon l’Office International de l’Eau, un
français consomme par jour 150 litres
d’eau potable dont seulement 7 % pour
les usages alimentaires (boisson, cuisine).
Mais il existe des disparités importantes
selon la zone géographique.
À l’échelle du bâtiment, une bonne
gestion de l’eau comprend notamment
le bon dimensionnement du réseau
d’alimentation, la maîtrise des débits
et pression, l’adaptation des équipements, le suivi des températures et des
consommations ainsi que l’entretien
des installations.
L’utilisation d’autres ressources pour
certains usages (par exemple l’eau
de pluie pour les WC) offre également
un potentiel d’économie d’eau à partir du moment où tous les autres
usages ont été optimisés.
Les professionnels de la plomberie ont
un rôle majeur dans les solutions incitatives pour réduire la consommation
en eau et le conseil dans la démarche
d’économie d’eau.
Dimensionner et maîtriser
les débits
Les règles de dimensionnement des
réseaux d’eau sanitaire sont regroupées
au sein du NF DTU 60.11 « Règles de
calcul des installations de plomberie
sanitaire et d’eaux pluviales ». Celles-ci
permettent de déterminer les diamètres des canalisations en fonction du
débit à assurer et en tenant compte
de la pression disponible sur le réseau.
Ainsi, le DTU précise que certains équipements (comme les baignoires à brassage d’eau, les colonnes de douche
multi-jets, les chaudières individuelles
gaz pour la production d’ECS ou les
mitigeurs thermostatiques) nécessitent
des pressions d’alimentation supérieures aux exigences minimales du
code de la santé publique (0,3 bar en
tout point de puisage, à l’heure de
pointe de consommation).
Dans tous les cas, pour les immeubles collectifs d’habitation, l’installation
doit être conçue pour obtenir à l’entrée de chacun des logements, une
pression minimale de 1 bar.
Lorsque les réseaux desservent des
immeubles de plus de six étages, des
surpresseurs et des réservoirs de mise
sous pression peuvent être mis en
œuvre.
Enfin, la pression statique doit être à
inférieure à 4 bar au point de puisage,
ce qui peut nécessiter l’installation
de réducteur de pression.
Dans le cas d’un logement avec production d’eau chaude individuelle, le
réducteur de pression est installé sur
l’arrivée générale d’eau froide du logement.
Les équipements sanitaires classiques
fonctionnent efficacement sous une
pression constante de 3 bar. Ainsi, l’utilisation de réducteurs de pression permet à la fois de réduire la consommation et de limiter l’usure des
canalisations et de la robinetterie.
Pour les productions d’eau chaude collective, en cas d’utilisation de réducteurs de pression ou de surpresseurs,
il est rappelé que les pressions d’eau
chaude et d’eau froide doivent être
sensiblement égales aux différents
points de puisage.
Le choix des équipements
Le plus grand facteur d’économie
dépend du comportement du consommateur et de son niveau d’information
et de sensibilisation. Certains équipements, lorsqu’ils sont utilisés à bon
escient, permettent de réduire le
volume d’eau consommée. C’est le cas
par exemple des systèmes de chasse
à double touche.