Quelles préventions contre les termites ?

Vous vous demandez comment prévenir ces insectes xylophages que sont les termites ? L’UMB a préparé une fiche technique pour répondre à vos questions !
7:5217/07/2023
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Rappel des exigences réglementaires dans le cadre de constructions neuves :

 

L'article R.131-1 du code de la Construction et de l’Habitation stipule que les éléments en bois participant à la solidité des structures des bâtiments neufs doivent être protégés :

  • contre les insectes à larves xylophages sur l’ensemble du territoire ;
  • contre les termites dans les zones délimitées par un arrêté préfectoral

 

Quelles parties d’ouvrages en bois sont concernées par la solidité du bâti, et doivent donc être protégées ?

 

Selon la règlementation, seuls les éléments de structure (participant à la solidité de l'ouvrage) sont concernés. Ainsi, les bois de menuiserie, les tasseaux, les fourrures, les habillages bois etc. ne sont pas concernés. Sont concernés par la réglementation :

 

Les structures en bois massif ou bois composites (poutres en I, lamellés-collés, etc.) :

  • charpentes (traditionnelle et industrielle) : pannes, chevrons, fermes, etc.
  • planchers : solives, poutres ;
  • murs porteurs, extérieurs et intérieurs (colombages, ossatures bois modernes) : poteaux, linteaux, lisses, sablières, etc.
  • lattage et contre-lattage participant à la stabilité : liteaux dans le cas de la charpente industrielle ;

 

Les éléments en plaque à base de bois participant à la stabilité de l’ouvrage :

  • diaphragmes de contreventement (OSB, panneaux de particules, contreplaqués, etc.)

 

Quelles solutions prévoit la réglementation contre les termites ?

 

Les barrières anti-termites manufacturées

 

Les barrières physiques manufacturées

Ce sont des dispositifs qui utilisent des matériaux infranchissables par les termites. Ces barrières peuvent faire l’objet d’Avis Techniques délivrés par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) et/ou de certifications délivrées par l’Institut FCBA (Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement). Le descriptif de la barrière physique mise en œuvre doit être joint à la notice technique à remettre au maître d’ouvrage.

 

Les barrières physico-chimiques

Certaines sont soumises à l’arrêté du 21 octobre 2011 qui fixe les conditions d’utilisation de certains produits de lutte contre les termites comme produits mentionnés à l’article L. 522-1 du code de l’environnement, définissant les conditions d’application pour réduire significativement les impacts environnementaux liés à leur application. Les barrières physico-chimiques sont mises en œuvre suivant les préconisations d’emploi du fabricant et peuvent faire l’objet d’Avis Techniques délivrés par le CSTB et/ou de certifications délivrées par l’Institut FCBA. Une attestation décrivant le produit utilisé, sa composition, son fabricant et sa durée minimale d’efficacité doit être jointe à la notice technique à remettre au maître d’ouvrage lors de la mise en place d’une barrière physico-chimique.

 

Les barrières physiques non manufacturées (dispositif de construction faisant office de barrière anti-termites)

 

Dans ce cas, les matériaux doivent être intrinsèquement résistants aux termites et leurs associations et mises en œuvre doivent être telles qu’elles empêchent la création d’espaces suffisants (fissures, joints…) ouverts et traversants qui pourraient constituer une voie d’accès aux termites.

Les ouvrages réputés s’opposant durablement au passage des termites sont :

  • parties courantes des ouvrages en béton armé réalisé conformément aux règles de l’art les concernant. C’est notamment le cas pour les ouvrages  DTU 13.3 (dallages, conception, calcul et exécution), DTU 23.1 (murs en béton banché), radier
  • planchers confectionnés à partir de dalles alvéolées en béton associées à une dalle de compression en béton coulé en œuvre ;
  • planchers nervurés à poutrelles préfabriquées associées à du béton coulé en œuvre ou associées à d’autres constituants préfabriqués par du béton coulé en œuvre ;
  • dalles pleines confectionnées à partir de prédalles préfabriquées et de béton coulé en œuvre.
  • Parties courantes des ouvrages de maçonnerie en blocs pleins (avec ou sans enduit selon DTU 26.1) avec remplissage complet (sur l’épaisseur de la maçonnerie) des joints verticaux réalisés en conformité avec le NF DTU 20.1, ouvrages en maçonnerie de petits éléments, parois et murs.

 

 

Les dispositifs de construction contrôlable :

 

Tout ou partie de l’assise est considérée comme contrôlable lorsque les caractéristiques suivantes sont respectées (caractéristiques du vide sanitaire) :

  • accès de surface minimale 0.6 m2, la plus petite dimension étant au moins égale à 0.6m ;
  • hauteur libre minimale, régnant sur l’ensemble du vide sanitaire d’une maison individuelle, de 0.6m (cette hauteur étant portée à 1.3m pour les habitations collectives et autres bâtiments au droit des canalisations et sur une certaine largeur de part et d’autre (tranchée technique) (Cf NF DTU 65.10 et NF DTU 61.1).

Dois-je fournir une notice technique ?

En application de l’article R.112-4 du code de la Construction et de l’Habitation et de l’arrêté du 27 juin 2006 modifié, le constructeur (d’un bâtiment ou d’un aménagement) doit fournir au maître d’ouvrage, au plus tard à la réception des travaux, une notice technique indiquant les dispositifs, les protections ainsi que les références et caractéristiques des matériaux mis en œuvre.

 

Comment surveiller et prévenir la présence de termites ? Recommandations pour le propriétaire et l’occupant

 

1) Règles de bonne hygiène

 

À l’intérieur :

 

  • Supprimer les infiltrations d’eau : les infiltrations d’eau dans les assises peuvent concerner tous les types de bâtiments. Elles proviennent de défaillances ou d’absences de drainages périphériques (eaux pluviales, sources, etc.)
  • Supprimer les remontées capillaires, qui apparaissent essentiellement sur le bâti ancien, ne dispose généralement pas de barrières d’étanchéité et qui est souvent constitué de matériaux pleins et poreux (de type pierres naturelles notamment)
  • Surveiller les phénomènes de condensation liés à une présence excessive d’humidité dans les parois, pouvant entraîner le développement d’attaques fongiques et l’installation de colonies de termites souterrains
  • Ne pas encombrer les caves, sous-sols et vides sanitaires d’éléments cellulosiques ; bien ventiler les caves, sous-sols, vides sanitaires, etc.

 

A l’extérieur :

  • Supprimer les points d’eau stagnante à proximité des bâtiments (puits perdus, etc.)
  • Éliminer tous les bois morts au niveau des abords du bâtiment et éviter de stocker bois de chauffage, palettes, et tout élément cellulosique à même le sol et en contact avec les murs (papiers, cartons, débris de bois, etc.)
  • Éviter les plantations à proximité immédiate des murs, car cela peut constituer une source d’humidification répétée ou permanente des parois extérieures. Elle peut aussi être à l’origine d’une détérioration des fondations à la suite d’un développement non maîtrisé des systèmes racinaires.

 

 

 

2) Surveillance de la construction et des abords immédiats

 

 

Les principaux signes de présence ou d’activité de termites sont les suivants :

 

  • cordonnets de terre et concrétions terreuses : les galeries aériennes construites par les termites en surface des éléments impropres à leur consommation (courant le long des façades ou des troncs d’arbres vivants) sont les signes externes les plus évidents d’une infestation par les termites souterrains ;
  • ailes éparses sur le sol (signes d’essaimage) ;
  • dégâts : bois d’aspect feuilleté, avec des galeries terreuses, « maçonnées » ;
  • termites vivants : individus ailés émergeant de souches, ouvriers aperçus après enlèvement d’une pièce de bois stockée au sol, etc.

 

Que devez-vous faire si vous découvrez la présence de termites chez un client ?

 

Il faut brûler le bois infecté sur place, ou le traiter avant tout transport si son incinération sur place est impossible. Il faut déclarer cette opération à la mairie.

 

La phase de traitement

 

Cette étape consiste à utiliser un produit biocide pour arrêter le développement des larves et empêcher de nouvelles pontes sur les bois.

Pour ce faire, plusieurs approches sont possibles :

  • injection et double application de surface de produits liquides,
  • double application de surface de produits gels (spécifications particulières)

Dans les deux cas, l'ensemble des bois en contact avec les maçonneries est injecté.

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