Quels sont les trois indicateurs de performance énergétique de la RE2020 ?

Trois indicateurs, associés à des seuils réglementaires, doivent être calculés par un bureau d’étude via un logiciel d’évaluation énergétique pour la construction de bâtiments neufs :

• Bbio (points) : besoins en énergie pour le chauffage, le refroidissement et l’éclairage ;
• Cep (kWhEP /m².an) : consommation conventionnelle en énergie primaire (énergies renouvelables et non renouvelables) ;
• Cep,nr (kWhEP /m².an) : consommation conventionnelle en énergie primaire non renouvelable

Pour l’instant, seuls les bâtiments résidentiels, les bureaux ainsi que les enseignements primaires et secondaires sont soumis à ces exigences. Les impositions concernant les tertiaires « spécifiques » ne sont pas encore parues.

Bbio : l’indicateur de la qualité énergétique de l’enveloppe

Déjà connu en RT 2012, l’indicateur Bbio exprime (en points) la qualité énergétique de l’enveloppe du bâtiment. Le principe est le même qu’en RT 2012 : limiter les besoins en énergie en optimisant la conception du bâtiment.

La RE 2020 y apporte toutefois quelques ajustements :

• la prise en compte systématique des besoins de froid qui s’ajoutent aux besoins de chauffage et d’éclairage ;
• le changement de surface de référence ;
• le changement des données météo pour prendre en compte de manière plus réaliste les évolutions climatiques.

Seuils Bbio à ne pas dépasser

Les seuils réglementaires Bbio max moyen à ne pas dépasser varient en fonction de la typologie du bâtiment.

Ces seuils sont modulés en fonction de la zone géographique, de la présence de combles, de la surface moyenne et totale des logements et de la zone de bruit. Ces modulations peuvent avoir de très forts impacts sur le Bbio et donc sur les dispositions techniques à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif.

Impact du Bbio sur la conception et les modes constructifs

Le renforcement du Bbio par la RE 2020 (en moyenne de 30 % pour les bâtiments d’habitation, de 20 % pour les bureaux et de 5 % pour les bâtiments scolaires) nécessite une amélioration de la performance de l’enveloppe.

Pour y parvenir, plusieurs leviers peuvent être mis en œuvre : optimisation de la conception du bâtiment (orientation, surface des baies, compacité, etc.), meilleure perméabilité à l’air de l’enveloppe, renforcement de l’isolation ou encore meilleur pilotage des protections solaires mobiles.

Cep et Cep,nr : les indicateurs des consommations énergétiques

L’indicateur Cep (kWhep/m².an) correspond à la consommation conventionnelle en énergie primaire du bâtiment qu’il s’agisse des énergies renouvelables ou non.

Cet indicateur fait l’objet de quelques ajustements par rapport à la RT 2012 :

• la consommation d’énergie primaire calculée sur les cinq usages RT 2012 – chauffage, eau chaude sanitaire (ECS), refroidissement, éclairage, auxiliaires – auxquels s’ajoutent désormais d’autres usages immobiliers – ascenseurs, parkings, parties communes, etc. ;
• le changement de surface de référence (passage de la Srt à la SHAB ou SU) ;
• le changement de certaines données météo pour tenir compte des évolutions climatiques ;
• l’ajout d’une pénalisation forfaitaire d’inconfort d’été, le cas échéant, pour anticiper le recours éventuel à une climatisation post-livraison ;
• la déduction de la part du photovoltaïque à hauteur de l’autoconsommation ;
• la modification des scénarios de consommation d’eau chaude sanitaire.

L’indicateur Cep,nr (kWhep/m².an) est calculé selon la même méthode que le Cep. Il prend en compte uniquement les énergies non renouvelables. Son objectif est de limiter la consommation d’énergies non renouvelables.

Seuils Cep et Cep,nr à ne pas dépasser

Les seuils réglementaires Cep max moyen et Cep,nr max moyen à ne pas dépasser varient en fonction de la typologie du bâtiment.

Ces seuils sont modulés par plusieurs paramètres, à l’instar du Bbio.

Impact du Cep,nr sur la conception et les modes constructifs