Les travaux réalisés par l’artisan ou l’entreprise de bâtiment doivent strictement respecter les prescriptions techniques décrites dans le cahier des charges du projet.
À noter que la réglementation thermique 2012 dite RT 2012 n’impose quasiment pas de garde-fous par équipements ou par matériaux et privilégie un raisonnement sur la performance globale du bâtiment. Ainsi, chaque projet est unique et l’ensemble des caractéristiques et performances des matériaux et équipements à installer dépend des prescriptions techniques issues de l’étude thermique propre au projet.
Coté mise en œuvre, pour respecter l’objectif d’étanchéité à l’air, l’effort à porter concerne essentiellement :
- la qualité de la mise en œuvre dans le respect des règles de l’art,
- l’efficacité des liaisons entre les différentes parties du bâtiment,
- la gestion des interfaces métiers et la coordination entre corps de métiers.
De la nécessité de bien ventiler le chantier
L’étanchéité à l’air complique le séchage en fin de chantier avec parfois l’apparition de condensation, moisissures, pathologies.
Il est donc nécessaire de :
- stocker les matériaux à l’abri de l’humidité,
- bien ventiler en cours de chantier et lors des premières semaines d’utilisation (ouvrir les fenêtres pour évacuer l’humidité de la dalle béton).
De l’importance de respecter les règles de l’art
Il est important que les artisans et entreprises de travaux respectent les règles de l’art, notamment pour éviter la sinistralité.
Les NF-DTU sont des normes qui précisent les conditions techniques et contractuelles pour la bonne exécution des ouvrages : choix des matériaux, techniques de mise en œuvre, règles de calcul, etc. Si le NF-DTU est cité dans les pièces du marché, le respect de ses clauses techniques est alors contractuel.
Il convient d’alerter par écrit le maître d’ouvrage en cas de contradiction entre le cahier des charges du projet et les règles de l’art et de prendre en considération la hiérarchisation des pièces du marché stipulée dans le contrat. Le respect du cahier des charges propre au projet prend généralement le dessus sur les NF-DTU.
En savoir plus sur les NF-DTU
Certaines techniques de mise en œuvre récentes et en lien avec l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments, ne font pas encore l’objet d’une norme NF-DTU. Le programme pour la qualité de la construction et la transition énergétique (PACTE) vise à accompagner les entreprises du bâtiment pour s’approprier ces nouvelles pratiques.
Grâce au programme PACTE, accédez à des documents en accès libre, qui contiennent les règles de conception et de dimensionnement, la mise en œuvre et la gestion des interfaces, des schémas et des croquis, des fiches de maintenance des équipements.
Accéder au catalogue PACTE
S’autocontrôler pour garantir la qualité de mise en œuvre
Avec la montée en puissance des exigences de qualité, il est important de pouvoir contrôler, métier par métier et avant les opérations de réception, la qualité de mise en œuvre. En matière de perméabilité à l'air, cela évite notamment de reprendre des travaux non conformes après le contrôle d'ensemble de l'ouvrage.
L’autocontrôle permet de vérifier étape par étape que les travaux respectent bien les règles de l’art permettant ainsi de réduire le risque de sinistralité.
La FFB et ses unions et syndicats de métiers mettent à disposition des adhérents des fiches d’autocontrôle. Ces fiches couvrent la plupart des corps de métier et se veulent les plus opérationnelles possibles.