Équipements de chantier : achat ou location ?
De même, l’ancienneté de l’entreprise est un élément à intégrer : un chef d’entreprise qui démarre son activité sera plus facilement séduit par la souplesse de la location que par l’achat. Il existe des contrats de location à la semaine, voire de vingt-quatre à quarante-huit heures, mais également des formules pouvant aller de quelques mois jusqu’à une année.
À noter, en outre, qu’il est plus difficile pour un jeune entrepreneur d’évaluer ses besoins, faute d’antériorité. Et celui-ci pourrait préférer se concentrer sur la bonne exécution des chantiers, plutôt que sur la gestion et la maintenance des équipements, l’acte d’achat pouvant intervenir par la suite, une fois l’activité et le chiffre d’affaires stabilisés.
Autre donnée essentielle, la définition des besoins d’équipements en fonction des types de chantiers réalisés ou à réaliser. La fréquence des travaux est un élément à scruter de près. Dit autrement, en cas d’usage régulier, la rentabilité d’un achat est rapidement atteinte, tandis qu’un chantier ponctuel doté de caractéristiques spécifiques incite plutôt à louer les équipements nécessaires à sa réalisation, comme un dumper ou un rouleau compresseur.
La culture d’entreprise joue également dans le processus de décision. Souvent, les entreprises, dont les PME et TPE, privilégient l’achat d’outillages ou d’équipements courants, amortissables sur un chantier ou dans le temps, dont elles assurent l’entretien et avec lesquels elles sont familiarisées (bétonnière, meuleuse, échafaudage, etc.). Mais le bon entretien et la formation du personnel à cette tâche font souvent défaut.
A contrario, des entreprises s’orientent par facilité vers la location, d’autant que le développement des plateformes numériques facilite l’accès à une large gamme d’équipements, et vient raccourcir le processus traditionnel de location en automatisant la recherche de disponibilité, la demande de devis ou encore la comparaison entre les prix – et parfois même la gestion des factures.
En conclusion, il serait vain de trancher entre l’achat ou la location d’équipements de chantier, tout étant une affaire de cas par cas, en fonction de l’activité de l’entreprise et de ses ressources financières, matérielles et immatérielles (stockage, transport, maintenance, etc.), du type d’équipement et de sa fréquence d’utilisation ou encore de son obsolescence. Ne dit-on pas, d’ailleurs, que le diable se cache dans les détails ?