Plusieurs solutions solaires de production d'eau chaude sanitaire ont été développées ces dernières années pour le collectif. Les professionnels du génie climatique en proposent principalement trois :
- le CESC, chauffe-eau solaire collectif centralisé, composé d'une ou plusieurs batteries de capteurs, d'une boucle de transfert alimentant un ou plusieurs ballons de stockage solaire via un échangeur. Le stockage solaire peut être en eau sanitaire ou en eau technique ; l'appoint est centralisé ;
- le CESCAI, chauffe-eau à appoint individualisé, avec un stockage solaire centralisé, une distribution
- et le CESCI, chauffe-eau individualisé avec stockage solaire et appoint individualisé dans chaque logement, sans réseau de distribution d'eau chaude sanitaire collective mais avec une distribution collective solaire.
Dans le cadre du programme RAGE, les recommandations professionnelles rappellent la grande variété d'équipements selon les applications (résidentielles, locaux de santé...) et leur complexité. Ces recommandations rédigées par le Costic préconisent aux professionnels de la rigueur ainsi que l'utilisation de produits et de matériaux résistant aux hautes températures. Elles prennent aussi en compte les risques sanitaires pour les usagers : développement des légionelles et brûlures (voir encadré).
Trouver les solutions pertinentes
Les recommandations professionnelles listent des prescriptions de montage des CESC : séparer ballon solaire et ballon d'appoint ; opter pour une installation avec stockage solaire en eau technique et une production d'ECS instantanée en établissements de santé ; protéger l'installation contre la pollution par retours d'eau... Les CESCI réclament les mêmes précautions d'installation : un limitateur de température en sortie du système de production d'ECS et aux points de puisage des salles de bains.
Les CESCAI ont fait l'objet d'une étude spécifique de risques sanitaires. Après avoir simulé toutes les variantes1, les documents RAGE indiquent que, quelle que soit la configuration hydraulique retenue, ils ne permettent pas d'éviter la stagnation d'eau et les températures propices au développement des bactéries.
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Avec et sans bouclage de la distribution principale ; avec et sans mitigeur thermostatique au départ de la distribution principale d'ECS.
Surveiller l’eau… comme le lait sur le feu
L'arrêté du 30 novembre 2005 sur la prévention du risque sanitaire dans les réseaux des bâtiments d'habitation, locaux de travail et ERP impose une température maximale au point de puisage de 50 °C en sanitaire, 60 °C dans les autres pièces, et 90 °C dans les cuisines et les buanderies des ERP. Si le site est équipé d'un préparateur d'ECS de plus de 400 l, la température de sortie sera supérieure à 55 °C ; sinon ce volume sera porté quotidiennement à 60-70 °C.
Pour en savoir plus
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UECF-FFB (Union des entreprises de génie climatique et énergétique de France), www.uecf.fr
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Recommandations professionnelles téléchargeables sur www.programmepacte.fr
