Activité des entreprises quels dispositifs de soutien

Les chefs d’entreprise sont de plus en plus inquiets des répercussions du contexte actuel sur leur activité. Des mesures de soutien sont disponibles.
8:2406/04/2022
Rédigé par FFB Nationale
revue
Retrouvez ce dossier dans notre revue Batiment Actualité
Batiment Actualité Numéro 6 | Avril 2022

L’activité partielle…

 

... de droit commun

 

Les entreprises dont l’activité est ralentie ou arrêtée du fait des conséquences économiques liées au conflit en Ukraine peuvent bénéficier de l’activité partielle classique. C’est ce que confirme le ministère du Travail dans un questions-réponses.

 

Si vous êtes dans cette situation, vous pourrez faire votre demande d’activité partielle dans les 30 jours du placement de vos salariés en activité partielle.

Pour ce faire, sur le site Internet activitepartielle.emploi.gouv.fr, choisissez le motif « autres circonstances exceptionnelles » et le sous-motif « conséquences du conflit en Ukraine ».

 

Pour que votre demande soit validée, vous devrez l’accompagner de tout document démontrant qu’il existe un lien direct ou indirect entre les conséquences de la guerre en Ukraine et la baisse d’activité de votre entreprise. Par exemple, la hausse des prix du gaz ou du pétrole constatée depuis le 24 février (date de l’invasion de l’Ukraine par la Russie), pourra être retenue comme un motif suffisant dès lors que cette hausse pénalise fortement votre entreprise.

De même, vous devriez être éligible, si vous êtes contraint de réduire ou de suspendre votre activité en raison de difficultés d’approvisionnement en matières premières ou matériaux.

 

... de longue durée (APLD)

 

Les entreprises dont l’activité est ralentie ou temporairement arrêtée en raison des conséquences économiques du conflit en Ukraine sont éligibles au bénéfice de l’APLD, y compris en cas de fermeture volontaire.

 

Ce dispositif est destiné à maintenir dans l’emploi des salariés d’entreprises confrontées à une réduction d’activité durable, mais dont la pérennité n’est pas compromise.

 

Néanmoins, il n’est pas recommandé de conclure des accords d’APLD pour une durée de quelques mois seulement, car les entreprises ne peuvent dépasser 40 % de baisse d’activité sur la période d’application du dispositif.

 

En l’état actuel des textes, vous devez conclure au préalable un accord d’entreprise et le faire valider par la DDETS 1.

Ce document doit présenter un diagnostic de la situation de l’entreprise et des perspectives économiques. Il doit également mentionner vos engagements pour le maintien dans l’emploi de vos salariés.

 

Vous avez jusqu’au 30 juin prochain pour transmettre votre accord collectif à la DDETS. Cette date limite pourrait être reportée au 31 décembre 2.

 

La durée d’application du dispositif est de 6 mois renouvelables dans la limite de 24 mois sur une période de 36 mois consécutifs. Un projet de décret non publié à l’heure où nous écrivons ces lignes prévoit d’augmenter la durée maximale du dispositif à 36 mois (3 ans) sur une période de 4 ans.

 

Report de charges et autres mesures

 

Le plan de résilience présenté par le gouvernement prévoit d’autres mesures pour les entreprises.

Ainsi, celles qui éprouvent des difficultés en raison de l’augmentation du prix de l’énergie pourront demander aux services de l’Urssaf (via leur espace en ligne) et de la DGFiP d’obtenir des reports ou facilités de paiement de leurs charges sociales ou fiscales.

Elles peuvent également contacter le conseiller départemental de sortie de crise ou le numéro dédié aux mesures d’urgence : 0 806 000 245.

Des solutions adaptées à la situation de l’entreprise ou des outils d’accompagnement mis en place par l’État seront proposés.

 

Le gouvernement annonce par ailleurs que le prêt garanti par l’Etat (PGE) pourra être porté de 25 à 35 % du chiffre d’affaires (C.A.) pour les entreprises particulièrement impactées par les conséquences économiques du conflit ukrainien.

 

Les entreprises dont les dépenses de gaz et d’électricité représentent au moins 3 % du C.A. et qui deviendraient déficitaires en 2022 du fait du renchérissement de leurs dépenses en énergie pourront bénéficier d’une subvention de l’État.

Celle-ci permettra de prendre en charge la moitié du surplus de dépenses énergétiques dans la limite de 80 % de leur perte.

 

Le prêt croissance industrie sera ouvert aux entreprises de BTP. Son montant va de 50 000 à 5 000 000 € pour les TPE, PME et ETI. Sa durée peut aller jusqu’à 10 ans, avec deux ans de différé d’amortissement du capital. Il est garanti à 80 % par BPI France.

 

  1. Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités.
  2. D’après le projet d’ordonnance dont nous avons eu connaissance.
  3. Cf. www.economie.gouv.fr/mission-accompagnement-entreprises-sortie-crise.

 

Si ces mesures pourront permettre de soulager les trésoreries, la FFB regrette que la prolongation des prêts garantis par l’État (PGE) déjà signés n’ait pas été retenue, de même qu’une meilleure prise en charge de l’activité partielle provoquée par la pénurie de matériaux.

Contenu réservé aux adhérents FFB

  • Profitez aussi de conseils et de soutien

    Des services de qualité, de proximité, avec des experts du Bâtiment qui connaissent vos enjeux métier et vous accompagnent dans votre quotidien d'entrepreneur.

  • Intégrez un réseau de 50 000 entreprises

    La FFB est fière de représenter toutes les entreprises du bâtiment, les 2/3 de nos adhérent(e)s sont des entreprises artisanales.

  • Bénéficiez des dernières informations

    Recevez Bâtiment actualité 2 fois par mois pour anticiper et formez-vous aux évolutions des métiers ou de la législation.

Pour contacter facilement votre fédération et accéder aux prochaines réunions
Vous n'êtes pas adhérent et vous cherchez une information ?