En temps normal, le niveau des prix est une préoccupation
importante pour les entreprises de bâtiment.
En temps de Covid, c’est un enjeu de survie pour nos
entreprises.
De nouveaux surcoûts d’exécution sont apparus avec cette
pandémie : pertes de rendement du fait des nouvelles conditions
de travail préconisées par l’OPPBTP, mobilisation supplémentaire
de personnel et de matériel, augmentation du coût
des matières premières et des produits manufacturés, etc.
Le chiffrage de nos marchés doit absolument couvrir l’intégralité
de nos coûts d’exécution, en marchés privés comme
en marchés publics.
Nos entreprises doivent donc s’efforcer de fixer un « juste
prix », délicat équilibre entre nécessité d’être suffisamment
compétitives pour remporter les marchés et exigence de préserver
la qualité de nos prestations et notre marge.
Gardons aussi à l’esprit que les dispositifs PGE 1 ou report de
charges ne doivent pas masquer la réalité de la situation financière
de nos entreprises.
Face aux incertitudes, beaucoup d’entreprises craignant de
se retrouver dans une situation financière précaire pourraient
être tentées de présenter des offres sous-évaluées.
Ce serait une grave erreur que, collectivement, nous ne
devons pas commettre.
Les offres anormalement basses (OAB) sont interdites dans
les marchés publics, comme l’a rappelé le Premier ministre, le
9 juin, aux maîtres d’ouvrage.
Alors, soyons responsables et défendons la réalité de tous
nos coûts !
Olivier Salleron
Président de la Fédération Française du Bâtiment
1
Prêt garanti par l’État.