Gestion de l'eau du bâtiment : le guide essentiel
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Parmi les cinquante-trois mesures annoncées, trois concernent plus particulièrement le secteur :
- une réduction des consommations d’eau dans les bâtiments neufs ; une nouvelle méthode de calcul réglementaire des consommations d’eau sera d’ailleurs intégrée à la méthode de calcul de l’analyse du cycle de vie (ACV) du bâtiment de la RE 2020 afin d’inciter à concevoir des bâtiments d’habitation, de bureaux ou d’enseignement sobres en eau ;
- un accompagnement des particuliers pour l’installation de kits hydro-économes et de récupérateurs d’eau de pluie en fonction des besoins des territoires dès 2024 ;
- la levée des freins réglementaires dès 2023.
Ce plan d’action a été complété le 12 juillet 2024 par une nouvelle réglementation sur les eaux impropres à la consommation humaine pour des usages domestiques. Elle encadre l’utilisation d’eaux non potables pour l’arrosage des espaces verts, le nettoyage du linge, des sols et des véhicules, l’alimentation de fontaines décoratives et des chasses d’eau.
Il faut vraiment que les professionnels s’emparent du sujet pour pouvoir répondre à une demande des clients avec une vraie mission de conseil.
Pour le secteur du bâtiment, c’est donc plus particulièrement la valorisation des eaux dites « non conventionnelles » qui est visée à travers la récupération d’eau de pluie et la réutilisation des eaux grises, de même que les systèmes de gestion et de maîtrise des consommations d’eau. Les professionnels devront donc être en mesure de proposer des solutions efficaces, innovantes et à coût maîtrisé pour répondre aux exigences de gestion et de maîtrise de consommation d’eau qui leur seront imposées à brève échéance.

© FFB
Le guide La gestion de l’eau des bâtiments
À la suite du PRDM, la FFB a donc diffusé, en octobre 2024, un guide dédié à la gestion de l’eau des bâtiments, pour accompagner les professionnels dans leurs démarches. Il a pour objectif de permettre aux professionnels, aménageurs, promoteurs, constructeurs de maisons individuelles et installateurs, de faire des choix éclairés pour répondre aux enjeux de gestion de l’eau des bâtiments.
Il recense les différentes solutions techniques pour réduire la consommation d’eau mais aussi pour mieux prendre en compte la ressource et l’adapter aux usages tout en garantissant le confort d’utilisation, la pérennité des installations ainsi que le maintien de la biodiversité. La limitation des consommations d’eau potable constitue une part importante du document. De nombreuses solutions innovantes sont proposées, comme les appareils et robinetteries hydro-économes, et tout particulièrement les pommes de douche, et la réutilisation des eaux grises.
Le guide aborde aussi la gestion des eaux pluviales en terrain argileux, qui doit répondre à des règlements locaux (plan local d’urbanisme, règlement d’assainissement) différents selon les collectivités et la zone, mais aussi prévenir les risques de dommages des constructions engendrés par les phénomènes de retrait-gonflement des sols argileux (RGA), accrus avec le changement climatique. Une partie est également consacrée à la valorisation de chaleur sur les eaux usées.
Une grande partie de l’énergie utilisée pour réchauffer l’eau chaude sanitaire (ECS) finit aux égouts, alors que des récupérateurs permettent à la fois de réduire ses consommations d’énergie tout en valorisant cette chaleur fatale. D’autant que, selon la loi sur la transition énergétique de 2015, la récupération de la chaleur sur les eaux grises est une énergie renouvelable. Enfin, le guide aborde la lutte préventive contre l’entartrage, qui contribue à assurer le confort, la sécurité sanitaire des usagers ainsi que la pérennité et le maintien des performances énergétiques des installations.
Défendre les installations bien faites et aux normes
Il faut savoir que, en habitat, une grande partie de l’eau potable utilisée est de l’eau chaude sanitaire, pour les soins corporels et tout particulièrement pour les douches. Limiter les consommations d’eau permet donc de réaliser également des économies d’énergie et de réduire les émissions de CO2 associées. L’enjeu est d’allier sobriété, confort et sécurité sanitaire.
Cela passe par une connaissance des différents risques d’inconfort et de dégradation de la qualité de l’eau qui peuvent être engendrés et par leur prise en compte (des débits pas trop limités, la mise en œuvre de dispositifs de protection contre les retours d’eau…). Selon Daniel Cunin, « tous les matériaux et toutes les solutions ne sont pourtant pas adaptables à toutes les installations, toutes les maisons. C’est notre devoir de conseil de professionnels de défendre les installations bien faites, aux normes ».
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