Ces produits peuvent également être émis de manière non intentionnelle lors d’une activité ou d’un procédé de préparation mécanique, sous forme de poussière par exemple. C’est pourquoi la profession s’est penchée concrètement sur les sujets de prévention et de sécurité au travail.
Dans ce contexte, le Syndicat français des métiers de la résine (SFMR-FFB) a engagé une étude d’ergo-toxicologie, avec l’appui de l’Organisme professionnel de prévention du BTP (OPPBTP), afin d’observer les opérateurs sur trois chantiers différents, sous l’angle croisé de l’analyse du travail et de l’exposition aux poussières inhalables, poussières alvéolaires, quartz et composés organiques volatils (COV).
Pour chaque chantier, des observations de l’activité (applicateur, chef d’équipe, aide-applicateur, préparateur), des prélèvements d’agents chimiques dangereux ainsi que des mesures de cardiofréquencemétrie ont été effectués. Les mesures, réalisées sur la durée totale des chantiers, ont permis d’identifier les situations les plus exposantes puis de proposer des moyens de prévention des différents risques chimiques et physiques afin d’améliorer les conditions de travail et de sécurité.
Pour faire suite à cette étude, le SFMR-FFB publiera dans les prochaines semaines son premier Guide de bonnes pratiques à l’intention des applicateurs de résine de sol. D’une vingtaine de pages, ce document au format Carnet de chantier® se veut très visuel et pédagogique. Il a pour vocation de recenser les bonnes pratiques selon les situations de travail rencontrées (préparation de support, préparation et mélange de résine, application, nettoyage) sous forme d’illustrations.
Parmi les solutions proposées, on trouve des actions faciles et rapides à mettre en place, des améliorations impliquant toute la chaîne décisionnelle, et des changements plus importants nécessitant un travail collaboratif avec les industriels. Dans tous les cas, il ne s’agit pas d’applications obligatoires, mais plutôt de pistes de réflexion apportées aux entreprises, à considérer au cas par cas.
En effet, le chef d’entreprise est tenu à une obligation de sécurité vis-à-vis de la santé de ses salariés et il lui appartient donc de choisir les méthodes, les techniques et les moyens les mieux adaptés pour répondre aux contraintes du site et satisfaire aux exigences du donneur d’ordre et de la réglementation liée à la santé et à la sécurité.
Pour poursuivre dans cette dynamique, le SFMR-FFB travaille sur son prochain guide qui sera consacré à l’entretien des machines.