Chartes de qualité 21 : des référentiels qui s'adaptent aux marchés actuels

Les quatre chartes de qualité 21 regroupent des entreprises qui associent le bois, matériau naturel et renouvelable, aux objectifs de développement durable de l’Agenda 21. Cette stratégie repose sur trois piliers : la qualité technique, la qualité environnementale et la qualité sociale. Cela se traduit concrètement par la maîtrise d’un référentiel propre à chaque charte, comprenant la conception et la fabrication des produits ou ouvrages ; l’amélioration des conditions de travail (nuisances sonores, poussières, sécurité, prévention, etc.) ; et la réduction de l’impact environnemental de la fabrication des produits ou ouvrages via des engagements de progrès (réduction, tri et valorisation des déchets de fabrication, utilisation de produits sans composés organiques volatils et de bois issus de forêts gérées durablement, etc.). La mise en place effective de ces engagements est évaluée par un organisme indépendant, l’Irabois⁽¹⁾, et s’effectue pour partie via des contrats de progrès menés avec l’OPPBTP⁽²⁾. Des indicateurs annuels permettent également de suivre l’évolution de l’empreinte écologique des entreprises signataires. Parmi eux, les bilans carbone menés sur certains chantiers mettent désormais en évidence des empreintes carbone négatives. La charte de qualité Menuiseries 21 est reconnue depuis 2010 dans les appels d’offres qui réclament « des fenêtres certifiées NF, labellisées Menuiseries 21 ou équivalent ». Elle est également intégrée au NF DTU 36.5, qui est un contrat type pour la pose des menuiseries extérieures, ce qui procure un avantage concurrentiel aux entreprises fournissant des produits labellisés. Les chartes de charpentiers (Charpentes, Maisons Bois et Constructions Bois 21) ne sont pas évoquées dans les normes relatives à ces ouvrages (NF DTU 31.1, 31.2, 31.4) et ne procurent pas les mêmes avantages concurrentiels. En revanche, elles donnent l’assurance au maître d’ouvrage de la capacité de l’entreprise de charpente à concevoir, fabriquer et mettre en œuvre ces ouvrages de charpente ou de construction bois dans les règles de l’art.

Les référentiels de ces quatre chartes sont en cours d’évolution, tant sur le plan des engagements (techniques, environnementaux et sociétaux) que sur la communication, pour s’adapter aux nouveaux marchés. Pour les « menuisiers 21 », cela impliquera, par exemple, des contrôles de production plus adaptés à leurs volumes de fabrication. De même, les entreprises signataires ont la volonté de développer leur notoriété, d’agrandir le réseau et de communiquer auprès d’un public plus large. Pour ce faire, une refonte du site portail est en cours et des actions de communication ciblées (grand public, donneurs d’ordre, etc.) se mettent progressivement en place, notamment sur les réseaux sociaux. Dans ce contexte, le marché devrait évoluer vers davantage de fenêtres labellisées. Il est donc prévisible que de nouvelles entreprises de charpente et de menuiserie rejoignent massivement les chartes.

1. Institut de recherches appliquées au bois.
2. Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics.