Chauffage à granulés de bois : une valeur sûre

Connaître les principales caractéristiques du granulé de bois, tant au niveau du combustible que de la combustion, permet d’en optimiser l’utilisation.
9:0410/06/2025
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Bâtimétiers Numéro 79 | juin 2025

Après plusieurs années de croissance ininterrompue, soutenue notamment par une demande de deux à cinq fois supérieure à la moyenne entre fin 2022 et début 2023, les ventes des appareils, que ce soient les poêles ou les chaudières, ont connu une baisse de l’ordre de 60 % en 2023. En cause : l’envolée des prix des granulés, due notamment aux spéculations sur le combustible et la tension sur le prix de l’énergie, mais aussi la réduction des aides publiques comme MaPrimeRénov’.

 

Des signes de reprise ont cependant été observés avec en particulier une augmentation de 51 % des commandes entre le premier semestre 2023 et le premier semestre 2024. Selon Uniclima, le syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques, cette tendance se confirme tant sur le marché de la rénovation que sur celui du neuf.

 

La construction de nouvelles usines de granulation, à raison de trois par an, permet en effet d’atteindre désormais un taux de couverture du marché national de 85 %. Propellet, l’association nationale du chauffage aux granulés de bois, recommande d’ailleurs d’acheter le granulé entre avril et juillet pour bénéficier des meilleurs prix et d’une meilleure disponibilité logistique.

 

Une bonne nouvelle pour la filière bois énergie qui représente 35 % de la production des énergies renouvelables, soit près de sept millions de foyers, et qui agit en faveur de la décarbonation des fonctions chauffage et de production d’eau chaude sanitaire. Le granulé de bois, encore appelé pellet sous son terme anglais, est en effet un biocombustible densifié qui provient généralement du compactage de produits connexes de sciure, de copeaux broyés issus de l’industrie de la transformation du bois, de broyage du bois issu de coupes d’éclaircies en forêt.

 

C’est donc un combustible à haut pouvoir calorifique (PCI) d’environ 4 800 kWh la tonne, du fait de sa forte densité et de son très faible taux d’humidité (inférieur à 10 %). Si la chaudière est performante et bien réglée par le professionnel, l’installation rejette aussi peu de CO2.

 

© REFLEXPIXEL / ADOBE STOCK

La performance énergétique de l’installation dépend de plusieurs paramètres. D’abord la qualité du bois utilisé. Le marché français de la production du granulé de bois est certifié en 2024 à plus de 97 % par les trois certifications, ENplus, DIN Plus ou NF Biocombustibles, qui garantissent les propriétés physico-chimiques de la norme internationale ISO 17225, en vigueur depuis 2014. Afin de bien conseiller son client quant au choix possible du bois à utiliser, le professionnel doit donc porter une attention particulière à ses caractéristiques telles que son essence, sa taille, sa granulométrie, son humidité, son taux de cendres et de fines…

La qualité de la combustion dépend aussi énormément du dimensionnement « au plus juste » de l’installation et de la régulation de la quantité d’air injectée dans le foyer de l’appareil de chauffage. Il est recommandé de ne pas surdimensionner l’appareil à granulé afin d’éviter notamment des problématiques de mauvaise combustion, d’usure des composants, de surconsommation de combustible pouvant engendrer un encrassement prématuré.

 

Enfin, une maintenance régulière est nécessaire quels que soient les appareils afin de garantir à ceux-ci un fonctionnement optimal dans le temps, de réduire le risque de panne, d’éviter une surconsommation et d’allonger la durée de vie du matériel. Pour fiabiliser l’installation, un contrat d’entretien ou de maintenance est nécessaire et permet notamment de formaliser les opérations à envisager. Le ramonage du conduit de fumée est, dans tous les cas, obligatoire.

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