Lifting réussi pour Lodève
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La première étape a été de trouver des entreprises en sous-traitance pour réaliser la démolition ainsi que les travaux de gros oeuvre et de terrassement. Puis de déposer tout le carrelage et enfin de mettre en œuvre les nouvelles façades sur les deux bâtiments. « L’objectif était de redonner sa modernité aux façades en mélangeant matériaux, textures et contrastes », précise Julien Bizet, chef de secteur façade chez Soprema. Trois complexes de façades ont été imaginés par l’architecte. Les façades « cachées » des bâtiments ont reçu un enduit sur un isolant en polystyrène 150 mm. « Cette technique qui permet d’isoler par l’extérieur est la moins chère du marché.
Deux mille huit cents mètres carrés de façade à réhabiliter en l’espace d’un an : c’est l’un des défis du projet qui portait également des enjeux forts en matière de rendu esthétique. L’agence Soprema Entreprises de Montpellier, attributaire du lot le plus important – soit un montant de l’ordre de 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires sur un total de 2 millions d’euros – aux côtés de quatre autres entreprises (serrurerie, électricité, plomberie, menuiserie), a eu en charge l’organisation générale du chantier, avec notamment la gestion du phasage et des plans d’installation.
On l’utilise aux endroits où on la voit le moins », indique Julien Bizet. La pose sous-traitée n’est pas simple pour autant : elle nécessite de monter un échafaudage, de fixer l’isolant et d’enduire dessus une armature puis de réaliser une couche de finition afin de donner un aspect minéral à la façade. Le deuxième complexe de façade est constitué de 414 m2 de bardage ventilé isolé, avec un parement en cassettes métalliques Corten (acier autopatinable).
« Ces tôles d’acier, ici pliées en carrés de 80 cm par 80 cm pour éviter qu’elles ne se dilatent et gondolent sous l’effet du soleil, sont fixées par emboîtement, de sorte qu’on ne voit aucune fixation en façade. Ce matériau est très prisé des architectes car il présente un aspect rouillé non uniforme et, de ce fait, crée des nuances très esthétiques », détaille le chef de secteur façade. Une partie de ces cassettes a été perforée pour récréer en grand (6 m sur 4 m) le logotype de la manufacture. Par ailleurs, le calepinage de ces cassettes reproduit sur la façade la trame « MN » du Mobilier national.
Le rôle clé du bureau d’études
« Le travail du bureau d’études a été déterminant. Nous avons dû faire des plans sur ordinateur puis perforer la matière, avec un diamètre et une densité de trous permettant d’avoir le rendu attendu. Le calage du logotype a nécessité beaucoup de dessins, de prototypes et d’allersretours avec le client », poursuit Julien Bizet. Le troisième complexe est également une façade isolée ventilée de 1 400 m2, avec un bardage en béton composite.
Les grandes plaques posées verticalement peuvent être décorées avec plusieurs motifs, textures, couleurs. La particularité de ces pièces ? Leur taille – 3 m de haut et 90 cm de large – et leur poids – 150 kg – qui nécessitent des moyens de levage mécanisés pour les poser. L’atout de ces façades est, là encore, de ne pas avoir besoin de fixations : les plaques sont simplement emboîtées sur une structure croisée en aluminium. « La difficulté a été de caler les dimensions de ces plaques et de réaliser les plans afin de commander les bons volumes. Une fois de plus, l’aide du bureau d’études a été précieuse », souligne Julien Bizet.
Des savoir-faire très différents
« Le chantier technique a mobilisé des ressources et expertises très différentes, notamment des compagnons bardeurs pour le volet en cassettes métalliques, et des compagnons façadiers pour la pose des enduits talochés qui nécessite, compte tenu de la taille de la façade – 30 m de long sur 10 m de large –, une forte dextérité.
La clé du succès a résidé dans la symbiose entre les entreprises et la maîtrise d’œuvre. C’est ce dialogue qui a permis de tenir les délais et d’atteindre la qualité requise. L’architecte qui avait rédigé le cahier des charges a aussi été ouvert aux propositions que nous avons faites, par exemple sur certains carrelages pour améliorer leur durabilité. Le Mobilier national et les utilisateurs sont très satisfaits du résultat. »
Calendrier des opérations
- Bureau d’études : une personne pendant un mois et demi.
- Phase de démolition : cinq personnes pendant deux mois (février-mars).
- Phase de reconstruction : treize personnes pendant sept mois (avril-octobre).
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