Toitures-terrasses : un nécessaire entretien annuel

Vétusté, décollage de la membrane d’étanchéité, perforation accidentelle due à une chute d’objet, évacuation des eaux pluviales bouchée, maçonnerie fissurée laissant passer l’eau… Nombreuses sont les causes qui peuvent provoquer de la sinistralité au niveau des toitures-terrasses.
7:0710/06/2025
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Bâtimétiers Numéro 79 | juin 2025

Or, si les réparations nécessaires ne sont pas effectuées dans un bref délai, c’est l’ensemble de l’ouvrage d’étanchéité qui doit être refait – entraînant des travaux importants avec un coût élevé – et, dans le pire des cas, la solidité de la structure elle-même peut être remise en cause, notamment lorsqu’elle est en bois. Voilà pourquoi il est fortement conseillé aux maîtres d’ouvrage de signer, de préférence avec l’entreprise qui a réalisé les travaux d’étanchéité ou avec une autre entreprise compétente dans ce domaine, un contrat d’entretien incluant une visite annuelle qui permet de s’assurer du bon état de l’ouvrage.

 

Cette visite doit inclure notamment un contrôle du bon état de la membrane d’étanchéité, des relevés d’étanchéité, et du bon fonctionnement des évacuations d’eaux pluviales, qui peuvent être bouchées par des branches ou des feuilles. C’est également l’occasion d’entretenir les solutions d’étanchéité réflectives potentiellement présentes en toiture afin de préserver leur fonction cool roof. « Le contrat d’entretien est fortement conseillé, et fait l’objet d’une annexe dans le DTU 43.1 “Étanchéité des toitures-terrasses”, relève Frédéric Debray, gérant d’Isochape, une entreprise d’étanchéité implantée à Châtillon (Hauts-de-Seine). 

 

À ce titre, les entreprises sont tenues de le proposer au maître d’ouvrage, car cela fait partie de leur devoir de conseil. » S’il refuse, le maître d’ouvrage peut être tenu pour responsable en cas de sinistre ; les entreprises ont donc tout intérêt à garder une trace de leur proposition, et du refus du client. En définitive, on retiendra que le contrat d’entretien d’une toiture-terrasse fait partie des règles de l’art, que toutes les parties ont intérêt à signer. Le maître d’ouvrage se protège ainsi de coûts de réparation importants voire de déconvenues assurantielles en cas de sinistre, tandis que l’entreprise s’engage à maintenir l’ouvrage en bon état dans le temps. La CSFE-FFB propose à ses adhérents des modèles de contrats d’entretien, disponibles sur le site FFB.

 

 

© PEXELS-BURST

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