Orléans : gros plan sur la rénovation ambitieuse d'un ancien hôpital

Un chantier de grande ampleur a permis de transformer les bâtiments de l’ancien hôpital d’Orléans afin qu’ils puissent accueillir l’École spéciale des travaux publics (ESTP). Un projet marqué par une expertise remarquable pour les travaux du sol.
8:2311/06/2025
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Bâtimétiers Numéro 79 | juin 2025

Orléans Métropole a entrepris un vaste projet de rénovation de la ZAC Madeleine, un ancien site hospitalier désaffecté, afin de le convertir en un pôle universitaire dynamique. Après l’acquisition des six bâtiments datant des xviie et xixe siècles classés au patrimoine historique en 2020, le chantier a été organisé en deux étapes par le maître d’ouvrage : au printemps 2022, les travaux de la phase 1 ont concerné trois bâtiments, totalisant près de 1.900 m².

 

De son côté, la phase 2 a été lancée au printemps 2023 en vue de réhabiliter trois autres bâtiments, représentant environ 1.500 m². Deux appels d’offres distincts ont été organisés pour une attribution en deux phases de différents macro-lots, dont le macro-lot « Parachèvement & finitions » remporté par l’entreprise Gauthier SAS qui comprenait de multiples prestations : doublage, cloisons, faux plafonds en plaques de plâtre, faux plafonds démontables en dalles, application de toile de verre lisse et peinture classique, chapes sèches, pose de carrelage et de faïence dans les zones sanitaires, pose de revêtements de sol souples et de revêtements de sol coulés en résine.

 

Au plus fort du chantier, l’entreprise a déployé un total de quinze ouvriers sur site. Le principal défi technique a concerné le travail sur les sols, notamment en raison des volumes et de la diversité des revêtements nécessaires. « Le choix des revêtements de sol a été stratégique pour répondre aux besoins spécifiques des espaces éducatifs. Chaque support devait respecter des normes strictes, notamment en matière d’accessibilité, ce qui a impliqué un travail minutieux pour harmoniser les altimétries entre les différents revêtements, escaliers et ascenseurs.

 

Plusieurs opérations préliminaires ont été réalisées, comme l’application de ragréages autolissants adaptés à chaque type de surface existante (dallage existant, support bois type OSB ou chapes sèches) », explique Eliott Dupuis, directeur général de Gauthier SAS, une entreprise de bâtiment située dans le Loiret. Toutes ces interventions ont permis d’obtenir des supports parfaitement plans pour assurer une pose homogène des revêtements de sol finaux.

© ORLÉANS MÉTROPOLE
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De multiples exigences techniques

 

Deux types de revêtements de sol souples ont été installés pendant les deux phases. Tout d’abord, environ 2 100 m² de sols en PVC ont été posés dans les zones à fort passage comme les couloirs, une matière sélectionnée pour sa résistance à l’usure, sa durabilité et sa facilité d’entretien. Dans les salles de réunion et les autres espaces nécessitant une atmosphère feutrée, les sols ont été recouverts par environ 720 m² de moquettes techniques de la gamme Flotex. «

 

Ce matériau haut de gamme, à mi-chemin entre moquette et sol PVC, possède d’excellentes performances acoustiques. Il est également plus résistant aux taches qu’une moquette classique, et son nettoyage est aussi simple que celui d’un PVC, ce qui en fait un produit innovant et qualitatif », indique Eliott Dupuis. De leur côté, les laboratoires ont été dotés d’un sol coulé en résine, un revêtement coûteux qui nécessite une pose rigoureuse pour éviter les reprises.

 

« Sur un chantier de cette envergure, chaque étape devait être réalisée au bon moment pour éviter toute dégradation. C’était encore plus crucial pour les revêtements de sol souples qui sont posés en fin de chantier : nous avons dû planifier minutieusement les tâches pour limiter les passages, car toute détérioration peut entraîner le remplacement d’un lé, ce qui cause des problèmes esthétiques dus aux différences de teintes entre les lots de production », ajoute Eliott Dupuis. Enfin, le chantier était particulièrement contraignant pour garantir aux étudiants un confort optimal pendant les cours. Des isolants biosourcés en laine de bois ont notamment été utilisés pour répondre aux exigences thermiques.

 

Les cloisons et doublages devaient aussi respecter des normes acoustiques et coupe-feu strictes, avec une résistance au feu adaptée aux établissements recevant du public (ERP). L’implantation de l’ESTP marque le lancement des aménagements de la ZAC Carmes-Madeleine, qui accueillera par la suite d’autres projets, dont la future faculté de droit, de gestion et d’économie prévue pour la rentrée 2027.

Une organisation sur mesure pour tenir les délais

 

Le projet de construction de l’ESTP était soumis à une contrainte incontournable : l’ouverture des locaux à la rentrée scolaire 2023 puis 2024. Pour répondre aux exigences du planning, toutes les phases devaient respecter un calendrier rigoureux, avec une organisation spécifique qui a simplifié les échanges entre les parties prenantes.

 

« L’une des forces majeures de ce chantier a été le choix d’un macro-lot unique, regroupant tous les travaux de finition, des doublages en plaques de plâtre aux faux plafonds, en passant par les revêtements de sol, carrelages, faïences et peintures. Pour chaque phase, il y avait un seul interlocuteur chargé de coordonner les différents sous-lots en interne, qui était également le contact principal pour le maître d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre. Cette organisation a permis à la fois de fluidifier les interactions entre les différents lots et de réduire le risque de dépassement des délais grâce à une meilleure coordination. Nous avons pu intervenir par zones selon un planning en tiroirs, où les différentes tâches (gros œuvre, interventions techniques, finitions) se succédaient de manière harmonisée », se félicite Eliott Dupuis, directeur général de Gauthier SAS.

 

La fluidité de l’exécution du chantier a également été renforcée par le fait que la maîtrise d’œuvre était directement intégrée à la maîtrise d’ouvrage. « Cette fusion entre maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre est peu courante dans les collectivités. En l’occurrence, c’est une architecte salariée d’Orléans Métropole qui a assuré les choix architecturaux et le suivi global du chantier. Cette gestion intégrée a été très efficace puisqu’elle a permis une optimisation des coûts grâce à la suppression des intermédiaires, mais aussi un gain de temps dans la prise de décision et la gestion des travaux », conclut Olivier Belloir, chef de projet en maîtrise d’œuvre à Orléans Métropole.

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