Nécessaires pour assurer la circulation du personnel et la réception des matériaux et différents matériels, les plateformes de travail en encorbellement (PTE) sont de véritables planchers de travail sécurisés qui ceinturent l’ouvrage en construction. Or, si l’accidentologie demeure relativement faible pour ces équipements ces dernières années, elle n’en reste pas moins dramatique. Souvent liés à une mauvaise installation, les risques peuvent être réduits en respectant certaines bonnes pratiques. Tout d’abord, l’entreprise doit s’assurer d’une bonne gestion et du maintien en bon état de son parc. L’équipement doit être conforme à la norme NF P93-351 qui régit la fabrication des PTE, en définissant les règles de construction, de calcul et d’essai de ces équipements et de leurs supports. Les éventuels accessoires et composants doivent être compatibles avec les notices des fabricants et leurs préconisations. Sauf validation du système par le fabricant, la mixité est interdite et la garantie ne s’appliquera pas. Par ailleurs, pour prévenir les risques de mauvaise installation, les conditions de mise en œuvre et d’utilisation des PTE sont traitées dans une recommandation professionnelle CNAM (R 464). Celle-ci définit les bonnes pratiques destinées à prévenir les risques d’accidents sur les chantiers (plan de calepinage, mise en œuvre, utilisation, etc.), et liste les compétences nécessaires aux différents intervenants. Les personnes en charge de la manipulation des PTE doivent avoir suivi une formation spécifique. Enfin, la circulaire du 19 novembre 2014 de la Direction générale du travail rappelle qu’un certain nombre de vérifications réglementaires doivent être réalisées avant la mise ou la remise en service des PTE, et de manière journalière. Ces vérifications, similaires à celles qui visent les échafaudages, sont essentielles pour s’assurer de la bonne tenue des éléments.