Bétons biosourcés - En marche vers la certification

D’autres solutions à un stade avancé d’évaluation et de certification ont un impact significatif et favorable sur les conditions de garantie et d’assurabilité. Isolant thermique et phonique, perspirant, le béton de lin, présenté sous forme de blocs, bénéficie de propriétés mécaniques et structurelles reconnues.
Une solution s’est développée sous la forme d’un bloc à maçonner en béton de lin dédié aux travaux de réhabilitation et à la construction jusqu’au R+3. Ce procédé a été mis en œuvre sur un chantier pilote sous ATec expérimental du CSTB pour garantir sa mise en œuvre, sa durabilité, ses performances techniques et l’assurabilité du chantier. Son fabricant mène désormais auprès du CSTB une démarche de demande d’ATec.
Enfin, des solutions récemment apparues sur le marché et en cours de maturation existent mais doivent faire l’objet d’une vigilance quant à leur assurabilité. C’est le cas de celles à base de colza, tournesol ou miscanthus. Aucun référentiel n’existe à ce jour pour ces produits mais les fabricants avancent en matière de recherche ou de certification.
Ainsi, le miscanthus fournit une ressource naturelle, renouvelable et à forte productivité potentielle. Un fabricant, acteur du marché des bétons biosourcés, a développé des blocs non porteurs de béton de miscanthus et vise l’obtention d’un ATec par le CSTB. Pour les filières végétales du colza et du tournesol, le bâtiment est perçu comme un débouché prometteur pour valoriser les déchets de production.
En plein développement et portés par de nombreux industriels et acteurs du bâtiment, ces bétons biosourcés contribueront à répondre aux exigences croissantes de la RE 2020. Artisans et professionnels de la filière, parties prenantes dans la valorisation de ces procédés, ont tout intérêt à inciter à leur utilisation pour accélérer leur certification vers une assurabilité fiable et plus abordable.