Le palmarès des Clés d'or nationales 2021

Compétences techniques et organisationnelles, capacités d’ingénierie, d’innovation, de maîtrise des coûts et des délais… les entreprises générales du bâtiment et des travaux publics ont une nouvelle fois démontré leur force et leur talent au service de constructions résilientes.

« [Avec Léon Grosse], nous avons souffert ensemble sur la toiture sportive », commente Christophe Kayser, architecte au sein du cabinet Ricciotti, chargé du centre sportif Alain-Mimoun, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), qui a remporté la clé d’or nationale. Techniquement complexe, ce bâtiment situé dans l’éco-quartier de l’Arsenal a la particularité d’être l’un des deux seuls au monde à proposer une piste d’athlétisme et un terrain de foot en toiture : « Il a fallu réaliser une étanchéité sous de la pelouse synthétique, des joints de dilatation, une piste de saut en longueur en fosse… qui ont nécessité une ATEx compliquée à obtenir, explique l’architecte. L’entreprise Léon Grosse est arrivée et a dit : “C’est réglé.” C’est un peu ça, le confort de travailler en entreprise générale », reconnaît-il. L’établissement, doté notamment d’un gymnase et d’un centre aquatique, est par ailleurs labellisé HQE niveau Excellence et bâtiment biosourcé de niveau 1. En termes de spécificités techniques, il inclut notamment des poutres précontraintes en béton, plutôt qu’une charpente métallique en toiture ; une solution mixte bois/aluminium avec porteur à l’extérieur du bâtiment ; une sérigraphie comme masque plutôt que l’installation de stores ; une rétention sous une terrasse accessible non pentée ; et des innovations technologiques dans les bassins.

La clé d’argent nationale a été remise à l’entreprise GA Smart Building pour la réhabilitation du siège social du Crédit Agricole de Toulouse (Haute-Garonne). Il s’agit également d’une opération techniquement complexe, en site contraint, avec un phasage très serré. Par ailleurs, la restructuration du bâtiment s’est faite sans plan de départ, avec des propositions d’évolution du gros œuvre en cours de chantier, en raison notamment de découverte d’amiante. Les outils du Full BIM et du Lean Management ont permis de remporter cette gageure et de proposer « un immeuble à la fois élégant et sobre, performant et confortable pour tous », selon Hervé Saintis, architecte du projet (cabinet ABC).