Equipements temporaires de chantier : bien utiliser les logiciels de calepinage

Facteurs de gain de temps et de bonne gestion de la commande, les logiciels de calepinage apportent toute la valeur ajoutée du numérique. Mais pour éviter les erreurs de conception, les utilisateurs doivent renseigner les points singuliers du bâtiment, et garder la main sur la machine.
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Retrouvez ce dossier dans notre revue Bâtimétiers
Bâtimétiers Numéro 65 | Décembre 2021

La plupart des fabricants d’équipements temporaires de chantier préfabriqués – de l’échafaudage au coffrage, du garde-corps de chantier à la plateforme de travail en encorbellement (PTE) – proposent aujourd’hui à leurs clients des logiciels de calepinage qui les assistent dans la phase de conception-implantation. Ces outils numériques permettent la création de plans en 2D ou 3D sur écran, puis génèrent automatiquement une nomenclature exhaustive des composants et éléments, qui peut faire office de bon de commande, ce qui réduit le risque d’oubli ou d’erreur ; ils peuvent aussi, dans certains cas, générer une note de calcul. Attention cependant : les logiciels de calepinage – de même que tous les logiciels – ne font que reproduire les actions qu’on leur a appris à faire ! Autrement dit, les informations qu’ils génèrent seront toujours justes, mais dépendent des données et hypothèses initiales qui ont été indiquées. Le logiciel n’est donc pas apte à alerter sur toutes les non-conformités d’une conception, ni à garantir que l’équipement temporaire correspond bien au besoin des entreprises sur le chantier, ni au bâtiment où il sera implanté.

 

Le technicien de conception ne doit donc pas lui faire confiance aveuglément, et doit toujours garder la main sur la machine, en particulier pour les points singuliers ou les conceptions qui sortent de l’ordinaire. Par exemple, dans le domaine de l’échafaudage, il faut savoir adapter la structure au bâtiment à échafauder sans oublier les contraintes d’appui, d’ancrage, d’environnement, etc. En matière de coffrages verticaux, il faut renseigner le logiciel avec précision sur les dimensions du voile à couler et les conditions de coulage, pour obtenir le nombre nécessaire de banches avec leurs éventuels éléments complémentaires, leur bon réglage et agencement. La même problématique se reproduit pour les garde-corps de chantier : si leur calepinage ne pose pas de problème en rive de dalle, il faut accompagner le logiciel pour les configurations complexes (balcons, angles saillants, présence de baie, etc.) afin d’éviter les problèmes de longueur ou d’attaches. Dernier exemple, la conception des PTE exige la définition de points d’ancrage dans chaque façade particulière, qui ne doivent évidemment pas coïncider avec les baies et ouvertures.

 

L’étape de conception doit être réalisée avec attention, car tout décalage entre le dessin numérique et les besoins du chantier se traduit, au mieux, par une modification et des commandes complémentaires – avec à la clé un retard du chantier qui pèse sur sa compétitivité – et, au pire, par des installations adaptées sur chantier et non contrôlées pouvant générer des situations dangereuses. Par ailleurs, la plupart des fabricants proposent un accompagnement dans l’utilisation de leur logiciel de calepinage, ce qui peut constituer pour leurs clients un premier pas vers le BIM.

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