Peintures réflectives : formaliser leur entretien pour des ouvrages pérennes

Pour limiter les effets de la chaleur et le recours aux appareils de rafraîchissement, de plus en plus de maîtres d’ouvrage de bâtiments commerciaux et industriels repeignent leur toit en blanc. Afin de faire de ce procédé, le cool roofing, une réponse gagnante pour le client comme pour l’entreprise, l’UPMF-FFB a réalisé une fiche sur le devoir de conseil et un contrat d’entretien dédiés.
9:2811/06/2025
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Bâtimétiers Numéro 79 | juin 2025

« Les peintures réflectives peuvent être pertinentes dans certains cas, bien encadrées et bien maîtrisées. Nous intervenons sur de nombreuses surfaces de bâtiment commerciaux ou industriels mal entretenues, de vingt-cinq ou trente ans, et excluons les toitures sous garantie décennale », témoigne Stéphane Joret, dirigeant de Tetra SAS à Floirac (Gironde).

 

Son entreprise applique des peintures réflectives sur les toits depuis un peu plus de dix ans. Bien choisir ce procédé implique la vérification de deux critères : « Son classement de réaction au feu a minima B Roof (t3) et la valeur initiale de l’indice de réflectance solaire appelé SRI (Solar Reflectance Index) qui doit être supérieure à 100 pour considérer que le revêtement est performant.

 

Après vieillissement, cette valeur doit dépasser 90 », souligne Stéphane Joret. Or, dans le cadre de la bonne exécution d’un contrat – sans oublier la jurisprudence abondante en la matière –, parmi la longue liste d’obligations de l’entreprise vis-à-vis de son client figure celle, primordiale, de le conseiller à l’usage et à l’entretien de l’ouvrage.

 

« Tous les revêtements en extérieur subissent des altérations liées aux conditions climatiques, à l’environnement, aux pollutions urbaines… Pour les peintures réflectives en particulier, il faut y remédier afin que la toiture traitée ne soit pas dégradée dans sa blancheur. Sinon les performances du revêtement vont être atténuées », continue Stéphane Joret. Le but : assurer la pérennité du système de cool roofing au niveau de la restitution du SRI afin qu’il ne baisse pas en dessous de ce seuil de 90.

« Dès la réception, en plus d’informer le maître d’ouvrage sur les conditions d’usage qui doivent être conformes, il faut le conseiller sur la manière de bien entretenir les peintures réflectives, souligne le dirigeant. La meilleure des réponses est un entretien régulier, le plus souvent un simple nettoyage à l’eau, sans solvant et à basse pression. » Reste qu’il existe toute une méthodologie, qui doit être explicitée au maître d’ouvrage par l’entreprise… sous peine de voir engagée la responsabilité de celle-ci.

 

À l’image de ce qu’elle propose déjà pour les travaux de peinture en façade et d’isolation thermique par l’extérieur, l’UMPF-FFB accompagne ses adhérents dans cette étape cruciale du devoir de conseil auprès de leurs clients. Elle a élaboré une fiche « Consignes d’usage et d’entretien » dédiée aux ouvrages de peinture réflective en toiture. CQFD : elle reprend les conseils que l’entreprise doit à son client, « et en indique la fréquence préconisée, a minima tous les ans.

 

Cette fiche responsabilise le maître d’ouvrage. Elle l’informe également sur les limites de garantie, tout en protégeant l’entreprise », précise le dirigeant girondin. Sachant que pour les peintres qui souhaitent aller encore plus loin dans la relation avec la maîtrise d’ouvrage, il est également possible de proposer un contrat d’entretien.

 

L’UPMF-FFB a ainsi élaboré un contrat d’entretien type structuré en deux volets pour ses adhérents : le premier reprend les conditions générales de vente obligatoires et le second revient sur les conditions particulières d’exécution de l’entretien des peintures réflectives.

 

« Exhaustif, il s’adresse tant aux clients professionnels qu’aux non-professionnels, précise Stéphane Joret. Vérifié et validé par les services juridiques de la FFB, il prévoit toutes les dispositions et précautions pour protéger l’utilisateur ainsi que l’entreprise applicatrice en définissant avec précision les interventions qui lui sont dévolues ou pas. » Un contrat cadré qui présente l’avantage de formaliser cet entretien pour des ouvrages pérennes.

 

À retrouver : L’étude Pouget, financée par un PRDM FFB, réalisée à l’initiative de l’UPMF-FFB, de l’UMGCCP-FFB et de la CSFE-FFB, indique les cas précis pour lesquels un revêtement réflectif est bénéfique pour les économies d’énergie et le confort d’été (étude disponible sur demande ou sur le site Internet FFB ou sur l’application de l’UPMF-FFB).

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