Un chantier exemplaire en matière de recyclage

Pour parvenir à ce résultat, un prestataire spécialisé a mis en place un système de tri par typologie de produits (gravats, bois, métaux, plastiques, cartons, déchets dangereux, etc.) dans des bennes et des big bags dédiés, clairement identifiés. Il a assuré la fourniture et la gestion des contenants de tri, la sensibilisation des équipes sur site, le suivi des déchets avec traçabilité complète, ainsi que l’analyse des taux de valorisation avec la production d’un rapport de fin de chantier.

« Tout est parti d’une volonté du maître d’ouvrage, Valloire Habitat, qui veut instaurer ce système de tri sur tous ses chantiers : la demande de tri sélectif était clairement formulée dans les pièces du marché comme le CCTP et le CCTG⁽¹⁾. Mais l’implication du maître d’œuvre et des entreprises a été primordiale pour atteindre les objectifs fixés et soutenir la démarche du maître d’ouvrage », ajoute le dirigeant.

La sensibilisation des équipes a donc été une première étape incontournable. « Il y a eu une première réunion de sensibilisation au démarrage en présence du maître d’œuvre, du maître d’ouvrage et de nos équipes de gros œuvre pour bien expliquer le fonctionnement du processus de tri avec le chef de chantier et le conducteur de travaux », poursuit Pascal Roy. Un soin particulier a été apporté à la continuité du processus, notamment lors des transitions entre les différentes phases du chantier.

Au-delà de l’impact écologique, le président de Bativaloire souligne les bénéfices opérationnels du tri : « Des gravats éparpillés rendent les accès difficiles et augmentent le risque d’accident. Plus votre chantier est propre, plus vous travaillez efficacement et plus vous êtes productifs. Le tri nous offre également une meilleure maîtrise du poste déchets et permet de valoriser notre démarche RSE auprès du maître d’ouvrage, précise Pascal Roy. Nous diminuons aussi les risques de non-conformité environnementale, ce qui devient un enjeu majeur pour notre secteur. »

Sur le chantier du Hameau de la Sagerie, le coût du tri des déchets devrait représenter entre 0,5 et 0,7 % du montant total des travaux. « Avec les nouvelles réglementations et l’explosion des coûts des bennes DIB (déchets industriels banals), dont le prix a été multiplié par deux ces dernières années, nous parvenons aujourd’hui à maintenir les mêmes valeurs de compte prorata qu’avec une gestion classique », constate Pascal Roy. Fort de ce succès, Bativaloire déploie désormais cette approche sur trois autres chantiers.