Dans les cuisines collectives, les carreleurs sont amenés à réaliser une étanchéité sous carrelage pour protéger le support et éviter les infiltrations d’eau. En plancher intermédiaire, cela est entré dans les habitudes de pose. En revanche, et même si certains maîtres d’ouvrage ne le prévoient pas, il est fortement recommandé, en rez-de-chaussée aussi, de mettre en œuvre une étanchéité. Celle-ci va protéger les formes de pente réalisées au moyen d’une chape et freiner les problématiques d’infiltrations d’eau au niveau de la jonction sol et murs.
Différents Avis techniques des procédés d’étanchéité sous carrelage ont évolué pour viser les dallages sur terre-plein dans leur domaine d’emploi. Autre point de vigilance en cuisines collectives : certains maîtres d’ouvrage prescrivent la réalisation d’une étanchéité sur une chape sur un isolant thermique ou acoustique. Même si des évolutions sont en cours, à ce jour, les textes de référence ne visent pas cette mise en œuvre.
Pour ce type d’ouvrage, l’entreprise n’est donc pas assurée en technique courante. Elle doit demander une extension de garantie et une préconisation de l’industriel qui fabrique le système d’étanchéité. De plus, en cuisines collectives, les Avis techniques des procédés d’étanchéité ne visent plus leur mise en œuvre sous la chape qui reçoit un carrelage collé ou sous un carrelage en pose scellé. Enfin, lorsque le maître d’ouvrage prescrit une pente nulle généralisée dans les cuisines collectives, les entreprises doivent se référer aux Avis techniques des procédés d’étanchéité.
Si la pente est nulle sur l’ensemble du local, elle doit tout de même être à 1,5 % sur 50 cm autour des évacuations et, exception faite de quelques rares Avis techniques, de manière générale, le collage comme le jointoiement doivent être effectués au moyen de produits à base d’époxy.
Dans les douches privatives avec siphon de sol, pour réaliser une étanchéité sous carrelage, deux cas de figure se présentent. Pour celles sans ressaut qui relèvent de la réglementation « accessibilité », il convient de se référer aux dispositions du Guide pour la mise en œuvre d’une douche accessible « zéro ressaut » dans les salles d’eau à usage individuel en travaux neufs. Conformément à ce guide, il faut systématiquement une étanchéité sur l’ensemble du sol de la douche : dans la zone exposée à l’eau et dans le reste de la pièce.
Cette nécessité concerne aussi bien les dallages sur terre-plein que les planchers intermédiaires. Des Avis techniques et des ATEx visent la pose d’étanchéité sur des formes de pentes adhérentes ou sur sous-couche acoustique uniquement pour l’instant. Des évolutions sont en cours et porteront sur la mise en œuvre de cette étanchéité sur chape sur isolant thermique en douche privative. Dans les douches privatives qui ne relèvent pas de la réglementation « accessibilité », cette obligation d’étanchéité sous carrelage dans l’ensemble du local n’est pas encore systématiquement imposée. Conformément au Guide pour la mise en œuvre d’une douche de plain-pied dans les salles d’eau à usage individuel en travaux neufs du CSTB (2012), selon les configurations, elle peut être prévue soit dans la zone exposée à l’eau, soit dans la zone exposée à l’eau avec un débord de 50 cm, soit sur toute la salle d’eau. Ce guide sera révisé prochainement.
Pour rappel, une étanchéité sous carrelage peut être un SEL (système d’étanchéité liquide) ou un procédé sous forme de nattes aussi appelé SEPI (système d’étanchéité de plancher intermédiaire), dont certains Avis techniques visent aussi l’emploi sur dallage sur terre-plein. En revanche, le SPEC (système de protection à l’eau sous carrelage) n’est pas une étanchéité.
