- Mot(s) clé(s) :
- Restauration du patrimoine
Une couverture ancienne restaurée dans les règles de l'art
Respecter l’authenticité de la toiture
La phase suivante a consisté à recréer le support de couverture, en conservant les déformations existantes dans le plan de couverture. « Il est essentiel de conserver ces déformations, ce qui permet de faire vivre la couverture, et de ne pas obtenir à l’arrivée une toiture totalement rectiligne qui aurait l’air neuve », ajoute Arthur Bequet.
Le support de couverture se compose d’une toile tissée, fixée sur les chevrons grâce à des contre-lattes, sur lesquelles on pose un lattage en sapin avec un pureau de 9 cm, ce qui permet une ventilation de la toiture, grâce à des entrées hautes et des entrées basses situées à la base et au sommet du toit. Le chantier se termine avec la pose des tuiles, en commençant par tous les raccords de couverture – tout ce qui est rive, arêtier, faîtage et lucarne – et en terminant par les parties centrales.
La toiture des écuries a été entièrement réalisée avec des tuiles neuves mais dites « à pureau variable », spécialement conçues pour les monuments historiques : leurs légères différences dimensionnelles, et les variations de coloris – un patchwork de couleur orangé, rouge brun, vert et jaunâtre – donnent à la toiture un rythme qui rappelle la mise en œuvre traditionnelle, tout en apportant les garanties attendues par le maître d’ouvrage. Sur les 100 000 tuiles posées, une sur sept a été fixée avec des clous en cuivre, afin d’assurer la stabilité de l’ensemble bien que, étant donné la faible inclinaison du toit, ce ne soit pas exigé par le NF DTU 40.23 « Couverture en tuiles plates de terre cuite ».
« Cette restauration est exemplaire pour le travail d’équipe effectué par les compagnons couvreurs, qui est nécessaire pour un ouvrage de cette ampleur, conclut le chef d’entreprise. Elle l’est tout autant pour la bonne gestion des interfaces, notamment par l’entreprise de maçonnerie, une façon de jouer collectif qui est propre aux entreprises de restauration des monuments historiques. »

Le chantier de restauration en faits et chiffres
- Maître d’ouvrage : Conseil syndical du Haras national du Pin
- Surface de la toiture : 1.600 m2
- Charpente : 25 m3 de bois remplacé, dont 370 pièces d’enture
- 100.000 tuiles à pureau variable
- Durée du chantier : 9 mois
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