CQP Chef d'équipe chapiste : monter en compétences et répondre aux évolutions normatives

Lancé en 2023, le certificat de qualification professionnelle (CQP) Chef d’équipe chapiste permet aux entreprises applicatrices de chapes fluides de faire reconnaître un métier à part entière et d’être en conformité avec les exigences des assureurs.
16:1310/12/2025
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Bâtimétiers Numéro 81 | Décembre 2025

Depuis janvier 2025, Ouest Revêtement, une entreprise spécialisée dans le carrelage chez les particuliers, professionnels et industriels, les sols souples et les chapes fluides, implantée à Saint-Fulgent (Vendée), compte dans ses rangs un salarié titulaire d’un CQP Chef d’équipe chapiste. Pour le chef d’entreprise Pascal Bonnet, ce diplôme est avant tout une reconnaissance logique des compétences du salarié concerné, Kou Moua, qui a, à son actif, près de vingt ans d’expérience dans la réalisation de ce type d’ouvrage.

 

En effet, si la chape ciment dite « traditionnelle » relève depuis très longtemps du NF DTU 26.2, la chape fluide a longtemps été considérée comme une technique non courante, soumise à la procédure de l’Avis technique. Mais, au-delà de la reconnaissance professionnelle, ce CQP est aussi une façon de répondre aux évolutions normatives, dans une activité devenue très importante pour cette entreprise qui réalise 30.000 m2 de chapes fluides par an :

 

« Pour accompagner le passage des chapes fluides dans le domaine traditionnel, le CSTB a créé la certification QB46 pour les trois familles de chapes fluides, et la profession a créé les Règles professionnelles pour les entreprises, ce qui permet de tirer vers le haut la qualité des ouvrages et le professionnalisme de ceux qui les mettent en œuvre, explique-t-il. Le CQP Chef d’équipe chapiste vient compléter ces deux avancées et permet de répondre à l’ensemble des exigences normatives qui garantissent la qualité et l’assurabilité des travaux. » 

 

Ce nouveau CQP Chef d’équipe chapiste, créé en 2021, est accessible via une formation de quatorze heures réparties sur deux jours avec, à la clé, un examen final. « Bien qu’il réalise des chapes fluides depuis bien longtemps, le salarié que nous avons fait former a pu bénéficier d’une actualisation de ses connaissances, ajoute Antoine Grimaud, chargé d’affaires chez Ouest Revêtement. La formation lui a permis de lever tous les doutes pour une bonne mise en œuvre dans le respect des limites de prestations, en apportant un décryptage des Avis techniques, qui ne sont pas toujours faciles à bien comprendre. »

 

Par exemple, la formation permet de clarifier des étapes essentielles comme la réception des supports et la définition des supports admissibles, les surfaces maximales de fractionnement, ou les épaisseurs minimales de la chape fluide. D’autre part, cette formation rend le titulaire plus apte à s’adapter aux évolutions normatives à venir, qui font évoluer le métier à intervalles réguliers.

 


 


Enfin, avoir un titulaire de ce CQP dans l’entreprise, c’est aussi désigner un sachant qui est apte à trancher toutes les questions techniques, avec une autorité sur les équipes, ce qui est un gage d’efficacité sur le chantier. « À terme, le CQP pourrait être exigé par nos clients publics et privés dans le secteur tertiaire, qui représentent 50 % de notre activité, conclut Pascal Bonnet. Nous le mentionnons désormais dans les pièces de marché que nous fournissons en réponse aux appels 

d’offres, car cela peut faire une différence par rapport aux entreprises qui ne le détiennent pas. » Dans un tel contexte, le chef d’entreprise encourage vivement ses confrères à entamer cette démarche, qui renforce la compétence et la crédibilité des entreprises applicatrices de chapes fluides.

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