Garde-corps en acier aux finitions durables : une étude et un guide

Ces observations ont permis toute une série de recommandations sur la conception et la fabrication de garde-corps en acier. Les soudures sont un des points majeurs pour limiter la survenue de désordres. Si elles sont non continues, irrégulières ou avec des cavités, de la corrosion apparaît très rapidement. En outre, lors de l’assemblage des remplissages avec l’ossature du garde-corps, et surtout à l’interface entre une tôle et un profilé acier, il faut éviter les zones où l’épaisseur de la peinture sera insuffisante ; la protection ne sera pas optimale.

La problématique est la même pour les arêtes vives ou les découpes trop étroites, prisées par certains architectes qui souhaitent des tôles aux géométries spécifiques. Et parmi les points de vigilance qui ont émergé lors de cette étude : le choix des éléments d’assemblage par boulonnerie. Il faut opter pour les bonnes nuances d’acier car de la corrosion galvanique peut apparaître. Donc, en priorité, un métal plus noble pour l’élément de fixation, et en particulier de la visserie inox pour fixer des éléments en acier carbone. 

Un guide fraîchement sorti recense toutes ces recommandations liées à l’étude de ces quarante-deux garde-corps acier exposés dans des milieux agressifs pendant cinq ans. Outre des généralités sur le choix des traitements de surface, cette publication disponible en version numérique et papier rappelle l’importance d’identifier la classe de corrosivité de l’environnement dans lequel l’ouvrage est installé. En pleine ville ou en bord de mer, la durabilité du traitement de surface diffère.

Reste qu’avec ce guide des bonnes pratiques de conception et fabrication en mains, un métallier peut démontrer à son client qu’un ouvrage bien réalisé assure une durabilité plus importante du garde-corps. Il n’est pas nécessaire de renouveler le traitement de surface au bout de deux ans.

Il peut ainsi vendre une qualité de fabrication. Un soutien face à des clients qui, le plus souvent pour des aspects économiques, ne priorisent pas cette qualité de fabrication ou imposent une conception inadaptée. Ainsi, un métallier peut argumenter un changement de remplissage, ou justifier le temps nécessaire en atelier pour adoucir toutes les arêtes. Et concevoir et fabriquer des garde-corps à la durabilité des traitements de surface et aux finitions améliorées en toute sérénité.